Alors que la précédente version, légèrement modifiée en 1985, datait de 1970, celle-ci insiste sur la nécessité de former des « personnes humainement équilibrées, sereines et stables ».
La Ratio fundamentalis est, pour les séminaires du monde entier, le texte de base de la formation des futurs prêtres. La publication d’une nouvelle Ratio est donc un peu l’équivalent de celle, par l’éducation nationale, des nouveaux programmes. À ceci près que l’Église a, en la matière, un rythme moins frénétique que le ministère de la rue de Grenelle : le texte, publié jeudi 8 décembre par la Congrégation pour le clergé, vient en effet remplacer la précédente Ratio qui datait de… 1970 et avait été légèrement modifiée en 1985 pour tenir compte du nouveau Code de droit canonique.
Depuis, comme le relève le cardinal Beniamino Stella, préfet de la Congrégation pour le clergé, dans un entretien à L’Osservatore Romano, « le contexte historique, socioculturel et ecclésial, dans lequel le prêtre est appelé à incarner la mission du Christ et de l’Église a changé ». L’image du prêtre comme les besoins des communautés ont évolué, ainsi que le monde dans lequel ils sont plongés. L’Église elle-même a considérablement approfondi sa réflexion sur le prêtre.