Le « caté », d’où ça vient ?
Au commencement de l’histoire des chrétiens, ceux qui ont entendu parler de Jésus et s’intéressent à cette histoire merveilleuse sont invités à se faire baptiser : ils entrent ainsi dans le groupe des disciples. Ce sont pour la plupart des « fils d’Israël » qui connaissent les « Écritures » et attendent un « messie ». Il y a aussi des païens intéressés par la religion des juifs.
Après une rapide préparation, ils sont baptisés et les apôtres leur donnent un enseignement plus complet sur la vie et l’enseignement de Jésus et pour les païens sur la Bible des juifs.
Les nouveaux baptisés reçoivent une « catéchèse mystagogique » : c’est ainsi qu’on appelle l’enseignement qui leur est donné pour comprendre le mystère qu’ils vivent. On connait plusieurs de ces formations données par les évêques de l’époque. Elles n’ont rien perdu de leur actualité.
La décoration des lieux de sépultures puis des lieux de rassemblement (les « basiliques ») quand la religion chrétienne deviendra licite puis officielle aux IVe et Ve siècles, sera aussi un moyen d’instruire : fresques et mosaïques racontent et représentent les scènes de la vie de Jésus et des saints ainsi que du premier Testament puisque la vie et l’œuvre de Jésus sont l’aboutissement de l’histoire du Peuple juif. Cette tradition s’est poursuivie jusqu’à nos jours avec le développement du vitrail (dont notre région a de beaux exemples) et des statues : prenons le temps d’admirer et de comprendre ces « décorations » de nos églises.
Des périodes de réforme ont amené à des efforts de soutien et d’approfondissement de la foi des chrétiens : au XIII° siècle les Frères Prêcheurs (plus connus sous le nom de Dominicains) et les Franciscains ont multiplié les missions de prédication de même que les membres de congrégations du XVII° siècle à la suite du Concile de Trente et après l’épreuve de la Révolution de 1789. De telles missions sont encore proposées de nos jours ainsi que les pèlerinages pour nourrir notre foi. Les plus anciens ont redécouvert l’importance donnée par le Concile Vatican II à l’homélie qui avait été un peu délaissée. Les mouvements d’Action Catholique avaient aussi permis de redécouvrir les richesses de la vie chrétienne.
Entre temps, l’instruction chrétienne des petits s’est alignée sur l’école : aux XIXe et XXe siècles, l’âge de 12 ans marque la fin de l’école obligatoire (on passe le certificat d’études) et du catéchisme : on fait sa première communion et sa confirmation. Des groupes de persévérance et des cours de religion dans les lycées puis les collèges continueront la formation chrétienne.
Le synode de l’an dernier nous invite maintenant à retrouver, réinventer des lieux pour approfondir notre foi et mieux la vivre...
Bernard Auvigne