En ce mois de septembre, nous fêtons la Croix glorieuse. Voilà un éclairage du Pape François, extrait de l’Angélus du 17 mars 2024, que vous pourrez retrouver dans le livret de partage de la Parole, disponible à l’évêché :
« Jésus nous dit quelque chose d’important dans l’Evangile (cf. Jn 12, 20-33) : sur la Croix, nous verrons sa gloire et celle du Père (cf. v. 23.28). Mais comment est-il possible que la gloire de Dieu se manifeste là, sur la Croix ? On pourrait penser que cela se produit lors de la Résurrection, et non sur la croix, qui est une défaite, un échec ! Au contraire, aujourd’hui, Jésus, parlant de sa Passion, dit : « Voici venue l’heure où doit être glorifié le Fils de l’homme » (cf. v. 23). Que veut-il nous dire ?
Il veut nous dire que la gloire, pour Dieu, ne correspond pas au succès humain, à la célébrité ou à la popularité : la gloire, pour Dieu, n’a rien d’autoréférentiel, elle n’est pas une démonstration grandiose de puissance suivie d’applaudissements du public. Pour Dieu, la gloire, c’est aimer jusqu’à donner la vie. Se glorifier, pour lui, c’est se donner, se rendre accessible, offrir son amour. Et cela a culminé sur la Croix, exactement là, où Jésus a déployé au maximum l’amour de Dieu, en révélant pleinement le visage de la miséricorde, en nous donnant sa vie et en pardonnant à ceux qui l’ont crucifié.
Frères et sœurs, sur la Croix, la « chaire de Dieu », le Seigneur nous enseigne que la vraie gloire, celle qui ne s’éteint jamais et qui rend heureux, est faite de don et de pardon. Le don et le pardon sont l’essence de la gloire de Dieu. Et ils sont pour nous le chemin de la vie. Don et pardon : des critères très différents de ce que nous voyons autour de nous, et en nous aussi, lorsque nous considérons la gloire comme quelque chose à recevoir plutôt qu’à donner, comme quelque chose à posséder plutôt qu’à offrir. Non, la gloire mondaine passe et ne laisse pas de joie dans le cœur ; elle ne conduit pas non plus au bien de tous, mais à la division, à la discorde, à l’envie. »